mardi 11 mars 2025

L'intelligence artificielle et le complotisme

J'ai écouté en podcast cette émission de Complorama qui est une émission de Radio-France sur la complosphère. Je pense que la très grand majorité des gens n'ont pas idée de ce qui est en train de se mettre en place pour manipuler le public avec l'aide des nouveaux outils d'IA générative. On pense en premier à la politique, mais le problème est beaucoup plus vaste.

Le terme "vérités alternatives" va se conjuguer à l'infini.

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jeudi 27 février 2025

Accepter l'inconnu

Tant qu'un employeur n'a pas déjà fait l'expérience du handicap (dans sa famille ou dans l'entreprise) ce qui prévaut c'est la peur de la perte de rentabilité, la crainte de la différence.

L'entreprise reproduit les individus qui craignent l'inconnu et le hors norme. Que la norme est pesante (handicap, genre, culture...).

Source : https://piaille.fr/@CedricAugustin/...

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dimanche 23 février 2025

Le plâtre pour les nulls

L'été dernier j'ai remis en état le plafond de ma cuisine qui était fissuré et craquelé en de multiples endroits. Étant un bricoleur et non un pro du plâtre, voici mes quelques trucs pour éviter les désastres.

Règles d'or du débutant plâtrier
  1. Ne pas utiliser du plâtre, mais des enduits. En effet le plâtre est un produit magique, mais c'est un métier de l'utiliser. Le bricoleur de base n'a pas le temps d’acquérir l'expertise. Certes le plâtre simple est beaucoup moins chers que les enduits, mais il prend beaucoup plus vite car ne comporte pas les retardateurs (<10 min versus >20 min), il faut maîtriser le mélange pour obtenir la bonne texture là où les enduits avec leurs additifs sont tolérants au rajout d'eau ou de poudre. Si vous prenez du moyen ou haut de gamme, les enduits ne font pas de grumeaux. Certains enduis polyvalents font aussi colle ce qui les rends plutôt élastiques, ce qui n'est pas mal pour boucher des fissures. Moi j'ai pris du 4 en 1, qui permet de boucher les trous et de faire les finitions avec le même produit (certes grossières, mais c'est du rustique ma maison).
  2. Humidifier le support pour que le séchage soit plus lent, surtout quand il fait chaud.
  3. L'éponge est ton amie. Pour le débutant, toutes les erreurs ou presque peuvent être corrigées avec une éponge. Préférer une éponge de chantier qui est résistante à l'abrasion et ne fait pas de petites peluches quand le support est rugueux.
  4. Préférer les trous aux bosses. Il n'y a aucune limites aux nombres de couches d'enduit, donc surtout ne pas mettre de la matière en trop, et préférer un creux qu'il sera facile à combler avec une couche de plus, qu'une bosse qu'il faudra faire disparaître. Lorsque l'enduit sèche il est possible de le gratter ou de l'éponger pour enlever ce qu'il y a en trop, et c'est toujours plus facile que d'avoir à poncer une fois que c'est sec.

Penser à bien nettoyer les outils tout de suite avant que le plâtre ne sèche, c'est tellement plus facile. Attention à ne pas mettre trop de plâtre dans l'évier de la cuisine, car c'est un très bon boucheur de canalisation, donc méfi.

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jeudi 20 février 2025

L'avenir est un long passé

En réécoutant cette magnifique chanson de Manau sortie en 1998, je l'ai trouvé affreusement d'actualité avec ce qui se passe en Ukraine et ce qui arrive à la démocratie des USA mise à mal par l'extrême droite MAGA.

L'avenir est un long passé

Une pupille noire, entourée de blanc
Le visage fatigué braqué sur un lieutenant
L'ordre sera donné dans quelques instants
Deuxième assaut de la journée et Marcel attend
Il a placé au bout de son fusil une baïonnette pour lutter contre une mitraillette de calibre 12.7
Près de sa tranchée, placés à 20 ou 30 mètres, la guerre des bouchers, nous sommes en 1917

Tant de journées qu'il est là
À voir tomber des âmes
Tant de journées déjà passées sur le chemin des dames
Marcel sent que la fin a sonné
Au fond de sa tranchée ses mains se sont mises à trembler
L'odeur de la mort se fait sentir, il n'y aura pas de corps à corps, il sent qu'il va bientôt mourir

Comment un homme peut-il accepter d'aller au combat?
Et quand il sent au fond de lui qu'il ne reviendra pas?
L'homme est-il un animal?
Comme à cette époque, le mal est déjà caporal
La main du lieutenant doucement vers le ciel s'est levée
La suite, l'avenir est un long passé

L'avenir est un long passé
Le passé, le passé, le passé

Une pupille noire, entourée de blanc
Le visage ciré, son regard est terrifiant
Placés à quelques pas de là, des Allemands
1944, Jean-Marc est un résistant
Il a eu pour mission de faire sauter un chemin de fer
Lui qui n'est pas homme d'action est devenu maître de guerre
Après le cyclone qui frappa sa mère et son père d'une étoile jaune, idée venue droit de l'Enfer

Tant d'années passées à prendre la fuite
Tant de journées consacrées à lutter contre l'antisémite
Jean-Marc sait qu'il n'a plus de recours
Le câble qu'il a placé pour faire sauter le train est bien trop court
La mort se fait sentir, mais il n'a pas de remords
Comment le définir?

C'est la nature de l'homme qui l'a poussé à être comme ça
Se sacrifier pour une idée, je crois qu'on ne résiste pas
Le mal est maintenant général de toutes les forces armées occultes de la mauvaise époque de l'Allemagne
Au loin le train s'approche et l'on peut distinguer sa fumée
La suite, l'avenir est un long passé

L'avenir est un long passé
Le passé, le passé, le passé

Une pupille noire, entourée de blanc
C'est ce que je peux voir devant la glace à présent
Je viens de me lever il y a quelques instants
C'est difficile à dire au fond ce que je ressens
Après la nuit que j'ai passée, dur a été mon réveil
Y a tout ce que j'ai pu penser avant de trouver le sommeil
À toutes ces idées qui n'ont causé que des problèmes
La réalité et toutes ces images de haine

Tant d'années passées à essayer d'oublier
Tant de journées cumulées et doucement il s'est installé
Je me suis posé ce matin la question
Est-ce que tout recommence? Avons-nous perdu la raison?
Car j'ai vu le mal qui doucement s'installe sans aucune morale
Passer à la télé pour lui est devenu normal
Comme à chaque fois, avec un nouveau nom
Après le nom d'Hitler, j'ai entendu le nom du Front
Et si l'avenir est un long passé, je vous demande maintenant ce que vous en pensez
Comme Marcel et Jean-Marc ma vie est-elle tracée?
La suite, l'avenir est-il un long passé?

Je vous demande ce que vous en pensez
Verrai-je un jour le mal à l'Élysée?
La France est-elle en train de s'enliser?
L'avenir, l'avenir est-il un long passé?

Source des paroles

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jeudi 30 janvier 2025

Les français, ces emmerdeurs

Un autre récit de bataille par Odieux Connard : En mai 1942, au fin fond du désert, le général allemand Rommel avait un super plan pour battre les Anglais. Seul problème : il n'avait pas prévu de tomber sur des Français.

Le Petit Théâtre des Opérations - Bir Hakeim, le crossover ultime

Le Petit Théâtre des Opérations - Bir Hakeim, le crossover ultime

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mercredi 8 janvier 2025

Trump casse tout, les codes et le reste

Depuis février 2022 que la Russie de Poutine a déclaré la guerre à l'Ukraine et tenté de l'envahir, l'argument des pays occidentaux contre la Russie est qu'elle a violée l'intégrité territorial de l'Ukraine. Les USA et l'Europe répètent à l'envie que la Russie est l'agresseur et doit donc être puni par des sanctions économiques, à défaut d'une intervention militaire.

Le droit international est battit sur ce principe de respect des frontières, déjà passablement difficile à tenir, mais qui permet de vivre côte à côte plus ou moins dans la paix.

Trump en annonçant qu'il souhaitait s'emparer du Groenland, du canal de Panama et pourquoi pas du Canada, éventuellement par la force ou la contrainte, remet en cause le droit international, et nous fait revenir un siècle en arrière, à l'époque des colonies et des empires. Surtout il détruit toutes les justifications de mise au ban de la Russie, si les USA se mettaient à faire comme la Russie, en allant envahir les voisins sous couvert de sécurité nationale.

C'est du grand n'importe quoi !

Il est probable que ce soit des coups de pression du businessman Trump pour obtenir des avantages et qu'il n'y aura pas forcément d'intervention militaires des USA, mais le fait de l'envisager et de le dire, casse la crédibilité des USA (Trump n'était déjà pas fiable lors de son 1er mandat) et donnera sûrement des idées à d'autres, notamment la Chine.

  • Le Groenland, province indépendante du Danemark, fait partie de l'Europe et on a du mal à imaginer les USA envahir une démocratie européenne, par contre il est probable qu'il veuille obtenir des avantages pour les entreprises américaines dans les futurs projets miniers sur les terre rares, ou des projet de bases militaires.
  • Le canal de Panama est un enjeux économique considérable pour les USA et j'imagine que Trump veut que les USA aient leur mot à dire dans sa gestion.
  • La Canada ne sera probablement pas fusionné avec les USA, mais Trump menace de remettre en cause le libre échange entre les 2 états avec de nouveaux droits de douane pour compenser le déficit commercial qu'ont les USA avec le Canada.

Pour obtenir des intérêts économiques pour les USA, Trump est prêt à déséquilibrer la planète entière.

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lundi 23 décembre 2024

Arcane

La série "Arcane, League of Legends" disponible sur Netflix est un bijoux : la qualité du dessin, la précision des décors, la richesse des personnages, l'univers cohérent et compliqué, l'intrigue qui nous agrippe, la musique juste parfaite.

J'ai absolument adoré.

Il ne faut pas la regarder trop vite. Il faut la déguster. Puis la re-regarder quelques mois après. La richesse permet de la regarder plusieurs fois et de continuer à se prendre la tête et à l'apprécier.

Pour en savoir plus:

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samedi 14 décembre 2024

Home Assistant et Renault : piloter la charge

DomotiqueHeureux possesseur d'une voiture électrique, je l'ai bien sûr connectée à la domotique de ma maison. J'ai donc accès dans Home Assistant à plein d'informations sur mon véhicule dont essentiellement:

  • La charge de la batterie et son autonomie évaluée
  • La localisation de la voiture

D'autres capteurs sont mis à disposition par l'API de Renault, mais pas forcément disponibles sur ma voiture. Mais le plus important c'est que je peux piloter la charge de la voiture depuis Home Assistant.

C'est quoi l'intérêt de piloter la charge ?

Si vous avez un téléphone récent et moyen ou haut de gamme, vous avez une fonctionnalité qui permet de limiter la charge de votre téléphone à 80 ou 85 %. L'explication que l'on trouve sur cette fonctionnalité c'est que les derniers pourcentages de charge d'une batterie sont les plus difficiles et que cela fatigue la batterie au risque d'accélérer son vieillissement, surtout en charge rapide.

La batterie de la voiture utilisant la même technologie, on peut aisément aboutir à la même conclusion, et vouloir limiter la charge à 80%, d'autant que la voiture dispose d'un indicateur pour la charge partielle à 80%. Il y a une autre raison de ne pas recharger complètement la batterie, c'est le freinage régénératif. Lorsque la batterie est pleine, il n'est plus disponible.

Scientifiquement parlant, il semble que limiter la charge à 80% n'apporte pas énormément pour la santé de la batterie (article), surtout lorsque l'on utilise une charge lente (sur une prise de la maison, donc à 2 ou 3 ampères). Mais comme j'ai prévu de garder longtemps cette voiture, je met toutes les chances de mon côté.

Les problèmes
  • Tout d'abord, certains des capteurs de la voiture sont systématiquement faux. Notamment les capteurs "Branché" et "En charge", ce qui est ballot pour détecter si la voiture est branchée.
  • Il n'y a pas de remonté pour la durée estimée de charge à 80% alors que cette information figure sur le tableau de bord.
  • Si on sollicite trop l'API Renault, il semble que l'on se fasse bloquer un certain temps, ce qui empêche d'avoir les remontés du statut de chargement de la voiture. Il y a un évènement que j'ai utilisé un temps, le changement du niveau de batterie, mais cela conduisait à un blocage beaucoup trop souvent.
  • La prise pilotée doit encaisser le courant pendant plusieurs heures.
Les solutions qui marchent pour moi

Il faut bien sûr installer l'intégration Renault (ou Dacia dans mon cas) dans Home Assistant, et avoir activé le partage de données dans la voiture. Dans ce cas la voiture envoie à Renault tous ses métriques et l'intégration Renault de Home Assistant peut les récupérer chez Renault. C'est un peu contrariant de devoir tout partager avec Renault, mais c'est imposé, notamment pour pouvoir utiliser l'application mobile fournie par Renault, qui au passage est assez médiocre et peut aisément être remplacée par Home Assistant.

J'ai pris une prise connectées de 20 A (4400 W), beaucoup plus que ce qui circule dedans durant la charge, pour avoir de la marge, car une moins puissante avait des problèmes et chauffait trop conduisant à des dysfonctionnements (j'ai essayé les prises vendues par Leroy Merlin et en ai grillé 2 alors qu'elles annonçaient 15A). La prise chauffe encore un peu, mais c'est raisonnable. Ma prise connecté est de la marque Aubess et est branchée sur une prise normale dédiée à la charge de la voiture, avec un disjoncteur dédié sur le tableau électrique. Pour éviter que la prise murale ne se dégrade trop vite à cause de la chaleur, j'ai pris une prise avec plus de métal que les premiers prix.

J'utilise le chargeur du constructeur de ma voiture qui plafonne la charge à 10A (2200 W). C'est donc une charge lente par rapport à ce que délivre les bornes électrique de recharge (7000 à 11 000 W, au delà ma voiture ne le gère pas). Je ne pense pas que la prise connectée soit conçu pour encaisser pendant plusieurs heures plus de 10A, et donc si je voulais charger plus fort, il faudrait changer de solution (wallbox ou commutateur simple).

Le principe est simple, toutes les 10 min, Home Assistant regarde si la prise est allumée et si la charge de la batterie dépasse les 80%. Si c'est le cas, la prise est éteinte. J'ai ajouté un bouton dans Home Assistant pour pouvoir ignorer le test si je veux charger à 100%. J'ai aussi ajouté une mise en route et un arrêt automatique de la prise à minuit et 7h, pour éviter de consommer en même temps que les pics de consommation du matin et du soir.

Le scénario d'automatisation pour limiter à 80% est conçu pour solliciter le moins possible l'API Renault pour ne pas me faire bloquer. Donc je ne la sollicite que si la prise est allumée, et seulement toutes les 10 min dans ce cas là. Dans l'interface j'ai ajouté un bouton (entité booléenne) qui lorsqu'il est coché, désactive le test et laisse charger à 100%.

Je peux activer la prise soit par l'interface, soit manuellement sur la prise, notamment dans la journée, pour profiter de la production des panneaux solaires. Sinon la prise s'allume toute seule à minuit.

Voilà le scénario au format YALM ci-dessous, ou graphique ci-contre:

  alias: "Charge voiture: limiter à 80%"
  description: Arrête la charge de la Daccia à 80%
  trigger:
    - platform: time_pattern
      minutes: /10     #Le "/" indique toutes les 10min
  condition:
    - condition: and
      conditions:
        - condition: device
     type: is_on
     device_id: 542daxxxxxxxxxxa1157
     entity_id: switch.interupeur     #C'est ma prise connectée
     domain: switch
     for:
       hours: 0
       minutes: 1
       seconds: 0
        - condition: state
     entity_id: input_boolean.charger_a_100    #C'est mon booléen pour charger à 100%
     state: "off"
  action:
    - if:
        - type: is_battery_level
     condition: device
     device_id: 3758xxxxxxxxxx554
     entity_id: sensor.gc246ca_niveau_de_batterie     # C'est le niveau de la batterie fournie par l'API Renault
     domain: sensor
     above: 80
     below: 100
      then:
        - type: turn_off
     device_id: 542daxxxxxxxxxxa1157
     entity_id: switch.interupeur
     domain: switch
  mode: single

Tout ça fonctionne très bien. L’étape suivante sera de déclencher la charge dans la journée si la voiture est branchée et que les panneaux solaires produisent plus que ce que consomme la maison. Mais j'ai quelques soucis à régler avec la mesure de la consommation de la maison avant.

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dimanche 24 novembre 2024

L'a-normalité de la différence

J'enseigne actuellement dans un établissement qui accueil des élèves en situation de handicap, avec de gros retards scolaires ou allophones[1] qui suivent une partie de leurs enseignements avec des enseignants spécialisés et les autres en immersion dans des classes avec des élèves de leur âge.

Même si c'est pédagogiquement difficile à gérer, et que pour ma part j'ai du mal, je suis philosophiquement pour le mélange en classe. Mais je me faisais la réflexion que l'éducation nationale était encore schizophrénique sur ce sujet, comme elle est l'est sur plein d'autres. En effet on demande aux élèves (et à l'école) d'accepter la différence et l'hétérogénéité afin de réduire le rejet de l'autre d'une part, et d'autre part on exige des élèves qu'ils entrent dans le moule. Le plus flagrant est Parcoursup avec une exigence démentiel de conformité dans les notes, les comportements et les matières choisies.

L'école a une mission d'enseignement du vivre ensemble : s'accepter avec nos différence et cohabiter en respectant des règles. Elle est aussi un puissant vecteur des normes sociales, et donc enseigne la norme qui sera nécessaire notamment pour la vie en entreprise. Pourtant la dernière réforme du BAC, en introduisant les spécialités, voulait permettre aux élèves de choisir les matières avec lesquelles ils ont le plus d'affinités pour qu'ils y réussissent plus. Entre la crise du COVID qui a cassé la mise en place de cette réforme ambitieuse et les formations post-BAC qui n'ont pas évoluées en même temps, on se retrouve avec à nouveau une reconstruction des anciens choix imposés aux élèves et non leurs propres choix.

Enseigner l'acceptation de la différence et de l'hétérogénéité et imposer aux élèves l'homogénéité en rentrant dans un moule pour leur orientation.

Note

[1] Dont le français n'est pas la langue maternelle/paternelle, donc qui ne parlent presque pas français.

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vendredi 12 juillet 2024

Le web ne sera bientôt plus le web

Mon blog est protégé par différent anti-spam depuis des années, donc à part si un humain le fait, normalement, tous les commentaires louches passent à la poubelle. Jusqu'à maintenant, l'essentiel du spam concerne des sites pornographiques ou d'arnaques, très majoritairement en anglais. Nouveaux arrivants depuis quelques mois, les spams en cyrillique avec des liens vers des site russes . Ils sont apparus dès que j'ai évoqué Poutine et la guerre en Ukraine. Il y a donc des bots qui surveillent les contenus et répondent dans les commentaires.

Le web que nous avons connu risque de bientôt disparaître, submergé par du contenus généré par des bots dopés aux IA génératives. Les blogs ont déjà été passablement anesthésiés par l'émergence des réseaux sociaux, ils devraient d'ici peu être définitivement noyés par les IA génératives sous des tombereaux de commentaires ou de sites générés afin de gruger les moteurs de recherches.

Les contenus produits par de vrais humains vont devenir introuvables sur le web libre, et il est probable qu'ils migrent vers des espaces protégés qui par essence auront tendance à être payants. Certes la liberté de parole ne disparaîtra pas stricto sensu, car n'importe qui pourra toujours dire n'importe quoi, mais les propos humains seront de petites bouées dans des océans de contenus générés ou agrégés. Ils seront donc statistiquement de moins en moins accessibles, et ceux qui continueront à les produire, voudront les protéger, les différentier et donc s'isoleront sur des plateformes dédiées aux humains, avec filtres et contrôle, qui auront un coût.

Une époque de liberté est en train de disparaître. Pas la peine d'être nostalgique, le web évolue, comme un être vivant. On pourra discuter du bon ou du mal de cette évolution, mais elle est inéluctable et il faudra faire avec.

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samedi 29 juin 2024

Jane the virgin, la télénovelas à l'américaine

Alors je vous ai déjà parlé de mon intérêt pour les k-drama, les série romantiques coréennes. Mais cela fait un moment que je suis biberonné aux séries. Il y a quelques années, j'ai dévoré à très haute dose l'univers de Startrek et suis devenu un vrai Treky. J'ai vu toutes les saisons des différentes série Startrek, 2 à 5 fois chacune, selon leur qualité. Il arrive un moment, où même si on adore, regarder toujours les même épisodes fini par perdre de son charme.

J'ai eut une autre époque avec les séries à regarder avec mes enfants. Il fallait des séries familiales et avec un bon anglais pour leur permettre de progresser au passage. Pour chacune de ces série, il fallait trouver la version en anglais et les sous-titre en français et en anglais. Quasiment tous les soirs nous regardions en famille un épisode :

  • la série "Merlin"
  • Avatar, le dernier maître de l'air, suivi de Kora

Forcément, puisqu'il fallait mettre les sous-titre dessus, je les ai regardé un paquet de fois. Les enfants ont grandi et ont commencé à regarder leurs propres séries. A cette époque, l'essentielle des séries étaient américaines, car les plus faciles à trouver en ligne.

En parallèle d'autres séries, j'ai ensuite cherché des séries dites "girly" pour regarder avec ma chérie, parce que nous aimons tous les deux ce style (moi plus qu'elle). Je suis tombé sur la série "Younger" que j'ai adoré. Problème, quelle autre série regarder après un truc pareil ? C'est à ce moment là que nous avons pris un abonnement Netflix. Et je suis tombé sur un ovni, "Jane the virgin"[1]. J'ai regardé la première saison en une nuit.

Je ne vous raconterais rien de l'histoire, mais je vais essayer de vous appâter avec quelques infos:

  • Les télénovelas, sont des séries à l'eau de rose sans fin, avec du luxe et des histoires d'amour compliquées, des rebondissements et des personnages caricaturaux, bref c'est similaire au #kdrama, mais à la sauce latine. La série "Jane the virgin" est une caricature de télénovelas, qui en prend toutes les règles, mais s'en moque allègrement.
  • Les auteurs ont ajouté un personnage génial qui est la voix off qui commente ce qui se passe dans la série, un peu comme la copine qui a déjà vu la série et qui vous prévient de bien regarder quand un truc va se passer dans l'épisode. Cette voix off est juste géniale.
  • C'est une série américaine, dans le milieu latinos, où les personnages parlent anglais et espagnol. Au début ça surprend, mais on s'y fait très vite (bien-sûr à regarder en VO sous titré).
  • Il y a plein d'improbabilités, de rebondissements incongrus, qui sont volontairement grossiers. C'est une télénovélas qui se moque des télénovelas, et les auteurs ont adoré faire dans le cliché et l'outrance scénaristique. La première fois vous vous dites, "non ils ne vont pas oser, c'est trop téléphoné le truc", et ben si et en plus ça passe crème et on en redemande.
  • Il y a aussi un peu de dénonciation des inégalités, du racisme, des convenances... bref ce n'est pas que du n'importe quoi, ils y parlent aussi de faits de société sérieux en tache de fond.

Voilà, je vous conseil d'essayer. C'est suffisamment déroutant et attachant pour vous accrocher.

Note

[1] Netflix ne propose plus la série. Elle sur d'autres plateformes.

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jeudi 13 juin 2024

Le numérique et l'enseignement

L’auteur Ploum a produit sur son blog un très intéressant billet Petite écologie de l’éducation et de l’informatique où il traite entre autres de l’enseignement de l’informatique à l’école et de l’importance en démocratie que les citoyens comprennent ce que cela recouvre.

Le numérique chez les profs

J’ai pas mal de point d’accord avec Ploum, notamment le fait que les enseignants sont mal, peu ou pas formé à l’usage du numérique. Je pourrais dire pour leur défense qu’ils ne sont pas pires que le reste de la population. Alors oui ils sont censés, en tant qu’enseignants, s’auto-former pour pouvoir transmettre des compétences et des connaissances au goût du jour. Certes, certes, mais si vous dites cela à un enseignant de Français, il vous dira que son métier c’est d’être au point sur l’enseignement du français et pas du numérique. Et c’est la même chose pour la plupart des matières.

Il existe des formations qui sont proposées aux enseignants. J’en ai suivi une transversale dont le thème était de former les futurs citoyens numériques (ou un truc dans le genre). Le public présent à cette formation était pour moitié des gens qui se posaient déjà la question, donc pas ceux forcément qui en avaient le plus besoin de mon point de vue.

Faire évoluer les apprentissages

Mes discussions à la cantine ou en salle des profs sont aussi très éclairantes sur l’inculture numérique. Je vous donne un exemple, essayez de parler d’IA à des profs et la majorité voient cela comme un problème à proscrire de leur classe, une raison de supprimer les écrans et pire que tout, de ne pas donner de travail à la maison aux élèves. La question de comment intégrer ces outils dans les apprentissages est systématiquement oubliée.

Et c’est la même chose avec l’usage du smartphone ou des tablettes en classe. Comment remettre en cause un fonctionnement existant depuis des décennies quand les élèves acquièrent plus vite les outils que les enseignants ? C’est une remise en cause du rôle de l’enseignant, une mise en danger que personne n’a envie de vivre devant une classe. Les élèves, par essence, trouvent toutes les failles de leurs enseignants. Construire une séance avec des outils numériques connectés entre eux et être capable d’évaluer chacun des élèves est un challenge que j’ai pour ma part du mal à relever et pourtant je ne suis pas maladroit avec les outils numériques.

Utiliser son intelligence à tricher plutôt qu’apprendre et comprendre

Il faut bien se mettre en tête que les élèves sont pour plus de la moitié non pas là pour se former, mais là pour obtenir une note suffisante pour avoir la paix. La triche ou le contournement sont donc généralisés et le mode de fonctionnement par défaut. Ces élèves contournent ou trichent, même lorsqu’il n’y a pas d’évaluation, parce que c’est devenu le fonctionnement normal. Les outils numériques sont parfaits pour atteindre cet objectif.

L’enseignant que je suis, se retrouve devant le dilemme de brider la créativité des élèves pour assurer une équité des évaluations, ou fermer les yeux (car ils sont nuls en plus lorsqu’ils trichent) pour encourager la découverte et l’appropriation des outils numériques, notamment pour les meilleurs éléments.

Je vous donne un exemple : je propose un exercice de programmation non noté. La majorité de la classe est en difficulté. Je fais la correction avec explication. J’efface le tableau et leur demande de le refaire. Certains ont photographié la correction, et ont utilisé un outil de Google pour extraire le code de la photo, et partagent le résultat sur le groupe whatsapp de la classe et sur un outil collaboratif en ligne. Pédagogiquement parlant, c’est intéressant comme utilisation des outils numériques et comme travail collaboratif, mais du point de vue de la programmation, c’est nul. Faut-il pour autant interdire le smartphone en classe ? J’ai choisi que non, mais la conséquence c’est que les écarts de niveau entre les élèves s’accroissent. Il va falloir trouver une mesure pour ne pas perdre les élèves qui accumulent du retard en pensant que tricher suffit.

Autre exemple: les élèves ont une évaluation de 3h durant laquelle ils doivent réaliser une simulation similaire à celle faite en TP. Ils ont accès à internet et à tous les documents de cours dont le TP. En rendant le TP pour l’évaluation, ils ou elles sont assurées d’avoir 8/20. Un seul élève l’a compris. Les autres élèves faibles se sont tous démenés pour récupérer le travail des autres, certains sans même se fatiguer à cacher l’origine. Du coût j’évalue quoi, la capacité à récupérer un fichier avec une messagerie (compétence collège), ou la capacité à réaliser une simulation (compétence terminale) ?

Les IA générative aggravent le processus

Puisque les élèves ont pris le pli de d’abord essayer de tricher pour garantir une hypothétique note, plutôt que de réfléchir, vous vous doutez bien que l'avènement des IA génératives qui sont massivement utilisées, ne va pas arranger les choses. Comment convaincre un élève qu'il doit faire des recherche et s'approprier le sujet pour son oral de BAC, quand ils et elles croient qu'il suffit de poser la question à n'importe quelle IA générative genre ChatGPT, pour s'en sortir. La séduction de ces outils est juste trop forte. Un outil qui fait en 15s ce qu'ils n'arrivent pas à produire en 6h, même avec l'aide d'un enseignant bienveillant qui leur mâche le travail en leur fournissant les mots clé, les renvois aux éléments de cours, voir même le plan.

Les bons éléments ont compris qu'ils ne seront à l'aise à l'oral que s'ils sont les auteurs de leur propos, et que les IA générative ne peuvent être que des outils de type "super moteur de recherche" pour ouvrir à un maximum de sources d'information à digérer. Les élèves médiocres penseront qu'il leur suffira de recracher la synthèse faite par l'IA, et se feront gentiment, et avec plein de bienveillance, exploser à l'oral, par des enseignants qui veulent évaluer des élèves qui ont fait le job et pas des perroquets.

Les IA génératives sont également très douées pour produire du code simple. Comment convaincre mes élèves qu'ils peuvent copier/coller n'importe quel code sur internet ou venant d'une IA générative, à condition d'en comprendre toutes les lignes. Avec leurs habitudes du résultat plus important que la compréhension, ils me répondent systématiquement "mais ça marche monsieur". J'ai beau leur dire que je leur enseigne la capacité à comprendre et pas à produire du code que n'importe quel programme peut faire mieux qu'eux, vu leur niveau, je ne touche qu'une minorité des élèves.

Tout ça pour dire qu'il va falloir inventer de nouvelle forme de pédagogie incluant ces outils, mais il y a du taf et les mauvaises habitudes ont la peau dure.

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mercredi 12 juin 2024

Les IA inventent des citations fausses d’auteurs réels

Dès l’émergence de ChatGPT, il est apparu qu’une IA conversationnelle pouvait inventer du contenu, ce qui est un peu ce que l’on attend d’elle, mais aussi des références. Un avocat qui avait demandé à ChatGPT de lui produire sa plaidoirie s’est retrouvé avec des références à des articles de loi tout à fait crédibles mais absolument farfelues. Il s'est fait explosé au tribunal est a gagné en notoriété grâce à ce bad buzz.

On retrouve le même problème pour les sources d’un propos, qui sont attribuées à n’importe qui. C’est l’expérience qu’à vécu Émilie M Bender, qui s’est vu attribuer des propos qu’elle n’a jamais tenus par une IA générative. Un nouveau média, Biharprabha, dont le contenu est généré non pas par des journalistes mais par une IA générative, a mis en ligne un article prêtant des propos faux à Émilie M Bender. Celle-ci se retrouve donc cité comme auteur de propos qui entache sa crédibilité de scientifique, totalement à son insu. Ce n’est que par ce qu’elle fait une veille des articles la citant qu’elle l’a découvert.

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dimanche 10 mars 2024

Des hashtags dans les titres

J'ai commencé dernièrement à mettre le hashtag #kdrama dans les billets où j'en cause. Je vous explique pourquoi.

J'ai mis en place un système qui publie automatiquement sur Mastodon, les billets que je publie ici sur ce blog. Un pouet et un billet diffèrent dans la longueur, mais aussi dans le fait qu'un billet possède un titre et pas un pouet. L'outil qui fait le lien entre mon blog et Mastodon, a donc choisi de publier un lien vers vers le billet et le titre du billet comme contenu du pouet. C'est tout à fait logique, mais du coup, si je veux qu'un pouet comporte un hashtag, il faut le mettre dans le titre.

Pour l'instant je ne le fait qu'avec le sujet des kdrama, mais il n'est pas à exclure que je généralise la chose.

A noter que les hashtag sont des caractère réserver dans les URL donc les liens vers les billets n'en ont pas.

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mardi 5 mars 2024

Démocraties en danger face à l'industrialisation de la désinformation

Même si j'ai complètement débranché de la politique en ce moment, je reste un citoyen attentif. Chaque fois que je regarde, même de loin, la politique je suis affolé par la tournure que prennent les choses.

Dénigrement comme seul message politique

Le format médiatique impose les phrase courtes et percutante. La construction d'une pensée complexe n'intéresse pas les média ou les réseaux sociaux, car cela n'intéresse pas non plus la grande majorité des spectateurs de ces média.

On se retrouve donc avec des oppositions qui n'ont plus de projet politique autre que de casser les actions du gouvernement, non pas forcément car ils n'ont pas d'opinion construite (quoique pour certains on a des doutes), mais parce que ce n'est pas ce que les média ou RS veulent retenir de leur propos. Dans un format ultra concis, il ne reste que le dénigrement de l'action du gouvernement ou des institution et il n'y a plus la place pour élaborer une critique.

Les média, les RS et les politiques qui veulent exister dans ces formats, entérinent une forme de communication politique sans plus aucun contenu. A l'heure de la petite phrase sans nuance, comme seul format, ils créent eux même le rejet de la politique, considérée comme vide de tout sens, et créant du rejet épidermique des messages politiques qui ne sont même plus écoutés. Seules les réactions émotionnelles aux messages politiques deviennent de l'information, et de part leur nature ne laisse aucune place à la nuance.

Manipulation en France

Dans ce paysage médiatico-politique qui se stérilise et éloigne du sens et des explications, les états dit illibéraux, disposent d'un levier fantastique pour influencer les opinions et mettre en difficultés les démocraties. On le sait avec la Russie de Poutine qui dispose d'une puissante organisation de désinformation qui cible toutes les démocraties occidentales. L'exemple le plus évident est bien sûr les campagnes délirantes de désinformation en Afrique pour nuire à l'État français, les soutiens financiers aux partis extrémistes français (le RN de manière ostentatoire ou LFI plus subtilement), le soutien et l'amplification par les fermes à troll de tout ce qui nuit au gouvernement (gilets jaunes et toutes les colères légitimes).

On savait les Russe de Poutine, expert dans ces actions de nuisance et déstabilisation de la France. Mais d'autres états, plus discrètement font de même. La Turquie l'a beaucoup fait par le passé. La Chine vient de se faire prendre ouvertement il y a quelques mois.

La Chine sème la désinformation sur les feux à Hawaii en utilisant des contenus générés par IA

Dans cet article de Courrier International citant le New York Times, on apprend que des groupes chinois ont exploité les feux qui ont ravagés Hawaï pour faire circuler des rumeurs sur une arme météorologique testée par les USA. Les textes et les images ont été créées en utilisant des IA génératives pour rendre le propos plus crédible.

Les IA permettent d'industrialiser la désinformation

Grâce aux IA génératives qui permettent de créer du texte dans la plus part des langues, en imitant le style d'un auteur, sur n'importe quel sujet, il va être quasi impossible au commun des mortels de savoir si une source est véridique. Même chose pour les images générées qui en quelques mois sont devenues de plus en plus réalistes. Il existe déjà des IA génératives capables de modifier des vidéos pour faire dire ce que l'on veut à une personne. En ce moment, les tous premiers films générés par IA sont en train d'être testés. Pour de courtes séquences, de celles que l'on utilise sur les réseaux sociaux, les IA génératives peuvent être crédibles.

Les IA génératives, couplées à des fermes à troll (des centaines de milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux), sont donc en capacité de contourner les systèmes de détection des faux comptes, et de propager n'importe quel désinformation. Il est donc possible de manipuler les opinions, de soutenir et d'amplifier des courants d'opinion très minoritaires en les propulsant à des niveaux de visibilité disproportionnés, de propager des messages totalement faux avec beaucoup plus de force que les messages vrais, de déformer des propos réels pour induire en erreur et faire passer le propos erroné pour réel...

Nos démocraties sont en danger, car par essence une démocratie ne peut pas user de la désinformation comme le fait une dictature ou un état illibéral. Il y a donc une dissymétrie dans les mesures que peuvent prendre les démocraties pour se protéger.

Mal barrés

Je suis pour ma part très inquiet, surtout quand j'entends les propos que certains de mes élèves répètent sans problème. La guerre en Ukraine est un impressionnant terrain d'expérimentation de la désinformation, et les jeunes ne semblent pas très bien armés pour s'en protéger alors qu'ils sont déjà sensibilisé au problème. Autant dire que les aînés sont carrément des victimes en puissance. Nos démocraties sont en danger, et je ne vois pas comment mieux les protéger.

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dimanche 3 mars 2024

Quelques #kdrama que j'ai plus ou moins aimés

Je vous partage mes dernières séries coréennes vues sur Netflix, avec une petit commentaire perso et une notation toute personnelle de 1 à 3 (aimé un peu à adoré)

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dimanche 25 février 2024

Agrivoltaïsme : partager le soleil entre agriculture et photovoltaïque

Dans le développement du solaire comme source d'énergie, il y a 2 principaux problèmes:

  • L'intermittence
  • L'emprise au sol

J’exclue délibérément le recyclage des panneaux solaire puisque si effectivement cette filière est balbutiante, elle est en plein essor et donc ne devrait plus être un enjeux pour s'opposer au photovoltaïque dans les prochains mois.

Pour l'intermittence, il est clair qu'il faut combiner le photovoltaïque avec une source d'énergie pilotable. La France a choisi le nucléaire et dispose d'un ensemble de barrages hydroélectriques qui permettent de piloter la production en fonction de la demande. L'Allemagne pour sa part à choisi le gaz. Demain les solutions de stockage émergeront sûrement, mais pour l'instant elles ne sont pas viables.

Autre problème l'emprise au sol. Il est évident que de construire des ombrières sur les parking devrait être obligatoire, car remplacer du macadam par des panneaux solaires ne change rien en terme d'emprise au sol. Mettre des panneaux solaire sur les toits est aussi logique, mais cela à coût plus important que de simplement les poser au sol.

Il y a donc certains qui mettent en place des installations solaires sur des terrains agricoles, juste pour une histoire de coût d'installation. C'est un non sens écologique, d'autant plus que si demain nous voulons réduire les intrants dans l'agriculture, il y aura forcément des baisses de productivité à l’hectare. Il faut donc conserver les surfaces agricoles et ne pas les recouvrir de quoi que ce soit.

J'ai découvert qu'à Thorenc (43.8012637423595, 6.781306742334832), le long du plateau de Gréolière, d’immenses champs de panneaux photovoltaïques ont été implantés, non pas dans les prés dans la vallée, mais sur les coteaux où la pente ne permet pas la culture facilement. En plus, les panneaux en étant à flan de colline, ont exactement la bonne inclinaison (entre 30 et 45°) pour un rendement optimum. J'ai trouvé ça génial.

Une autre approche est de combiner les panneaux solaires avec l'agriculture en dessous. Dans ce cas les panneaux sont espacés pour ne pas occulter trop le soleil et installés sur des structures suffisamment hautes pour laisser passer les engins agricoles en dessous. Des études sont en cours pour déterminer la densité optimum de panneaux solaires, mais il semble, que la présence des panneaux peut même apporter un plus pour certaines cultures ou pour l'élevage. Voici un exemple de démonstrateur d’agrivoltaïsme sur vignes en Gironde. Il y a même des gens qui font la promotion de l'agrivoltaïsme.

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jeudi 15 février 2024

#Kdrama : l'impératrice Ki

Empress KiJe vais vous parler d'un #kdrama particulier dans lequel je me suis plongé pendant mon dernier pseudo-COVID[1], où j'étais vautré pendant plusieurs jours entre le canapé et le lit.

Attention, avant de rentré dans ce kdrama de 51 épisodes, il faut une préparation mentale adéquate. N'y allez pas sans, je vous le conseil.

Présentation

Cette série historique coréenne a comme les auteurs de #kdrama savent parfaitement le faire, des intrigues de cour bien tordues, des combats épiques, des costumes extraordinaires, des acteurs et actrices forcément beaux et belles. Jusque là c'est du classique du genre. Mais cette fois-ci, l'histoire se déroule non pas sous Joseon (la dynastie coréenne où se déroulent la plupart des kdrama historiques), mais avant (si j'ai bien compris c'est vers 1350), dans l'empire Yuan (le grand voisin qui deviendra la Chine) et le petit royaume de Goryeo (qui deviendra Joseon puis la Corée).

Comme les deux sociétés goryeo et mongoles ont les mêmes racines culturelles, on y retrouve une organisation sociale et hiérarchique très similaires[2]. Les costumes sont différents, mais pas tant que ça. Les intrigues de cours sont du même genre, mais avec une distribution du pouvoir différente de celles des intrigues sous Joseon, mais cela reste très proche. Les combats sont avec des sabres et des flèches, personne à cette époque n'a encore imaginé d'utiliser la poudre dans un truc portable pour envoyer un projectile.

Synopsis

Je ne divulgache rien puisque c'est le premier épisode qui nous le présente comme ça, dans le premier 1/4h. La personnage principale est une jeune femme, envoyée comme esclave en tribut par son pays Goryeo à l'empire Yuan quand elle était jeune fille et qui après s'être échappée, devient une redoutable guerrière qui finira par être impératrice du Yuan.

Il y a bien sûr un triangle amoureux insoluble (présenté tout de suite dans les 4 premières minutes). Je ne suis pas sûr que cela présente le moindre intérêt d'en dire plus, car avec les mots clés esclave, guerrière, impératrice et triangle amoureux, vous avez l'essentiel. On sait d'où elle part, où elle arrive, et avec qui. On se doute bien que le chemin ne sera pas le plus simple.

Pour apprécier cette histoire

Quelques rappels pour les non initiés avant de rentrer dans les 51 épisodes:

  1. Je vous conseille d'avoir déjà vu un kdrama en costume avant. Même si les choses sont expliquées, il faut être un peu habitué aux règles de la cours pour comprendre certaines allusions souvent soulignées grossièrement par le réalisateur, mais aussi les rôles des personnages secondaires ou les règles de fonctionnement de la cours. Dans mes préféré je vous conseille The King's Affection'' ou Hwarang'')
  2. Ce kdrama use et abuse des gros plans. Je pense même que les gros plans sont une demande de Netflix, pour un meilleur affichage sur smartphone. Vous pouvez donc regarder ce kdrama sur n'importe quel écran, c'est prévu pour. Chaque fois qu'il y a des grande vues d'ensemble, elles sont courtes et suivi de gros plans. C'est un peu dommage parfois, car ils ont fait des tournages en extérieurs qui ne sont pas vraiment mis en valeur.
  3. La qualité des sous-titre est très variable d'un épisode à l'autre, ce qui peut être un peu agaçant, surtout sur quelques épisodes, où ils ne restent pas assez longtemps à l'écran (autour du 40 dans l'intrigue du trésor).
  4. C'est un kdrama, donc on y retrouve toutes les horreurs cinématographiques du genre :
    • trop souvent, une lumière absolument irréaliste, allant jusqu'à mettre des bougies dans des grottes ou des pièces secrètes qu'ils viennent de découvrir.
    • maquillage et tenues toujours parfaites. Les scènes de bannissement des impératrices permettent de voir la beauté des actrices sans subterfuges ou alors discrets. Je ne suis pas une bonne référence, car j'aime les femmes peu ou pas maquillées.
    • des erreurs d'accessoiristes ou scénaristiques: la nourriture est entamée sur une scène et plus sur la suivante, il y a de l'or alors qu'il ne devrait y avoir que de la monnaie papier, on voit les nez de marche en allu d'un décor, il y a des stalactites dans un bâtiment,
    • des héros méga bad as qui terrassent leurs ennemis à 1 contre 10, qui tuent en effleurant du sabre, mais survivent à un coup de sabre dans le ventre et retournent au combats quelques jours après.
    • selon les besoins du scénario, la même distance est parcouru avec des temps de déplacement irréalistes ou incohérents. Même chose pour les changements de tenus qui sont quasi instantanés.
    • les méchants sont très méchants avec le rire sardonique qui va bien (pas la moindre chance qu'ils ou elles se repentent), les gentils et gentilles sont soit les meilleurs, soit idiots. Les rares cas compliqués sont bien sûr les héros, qui eux changent au cours de l'histoire (ok je suis un peu caricatural là, il y a quelques seconds rôles attachants qui évoluent aussi).
  5. Un épisode fait 1h, donc se dégager le temps. Je me suis fait un marathon de 24h[3]. Ça vide bien la tête mais on culpabilise un peu après.
  6. Les scénaristes veulent nous raconter une histoire, et ils mettent de gros panneaux pour que l'on suive le chemin qu'ils ont dessiné. Les cinéphiles diront que ces panneaux gâchent le paysage cinématographique. C'est très probable. Mais en se laissant porté sans chercher la petite bête, on a quand même une belle histoire et des émotions. Donc surtout, se laisser porter, comme les enfants à Disneyland : tout le monde sait que c'est du faux, mais c'est sympa.
J'aime/j'aime pas (j'essaie sans sploil)

Ma note: un 2/3 généreux Pour être plus précis, je dirais 6/10 pour première partie et 3/10 pour la 2ème.

Je suis un peu contrarié par la qualité très variable dans cette série. Le première partie jusqu'à l'épisode 37 est une longue succession de rebondissement, de changement de cadre, de lutes de pouvoir toutes les plus tordues les unes que les autres, avec de chouettes scènes et des acteurs qui évoluent. On a de quoi se régaler. A partir de l'épisode 38, on sent un changement de rythme et une qualité en baisse sur tous les plans : intrigue faible et de plus en plus irréaliste, plus du tout d'humour, romance quasi à l'arrêt, personnages secondaires qui n'ont plus rien à dire ou faire, jeu d'acteur appauvri...

Pour la suite je fait abstraction de la 2ème partie qui est nulle (en fait la série aurait pu s’arrêter à l'épisode 37).

  • Acteurs et actrices: j'ai trouvé le jeu d'acteur un peu faible. Le style veut que ce soit surjoué, mais ce n'est quand même pas tout le temps nécessaire. L'actrice principale est très bien dans les premiers épisodes quand on la voit évoluer dans différents univers. Ensuite son jeu se fige une fois qu'elle est (sploil)[4]. Je crains que ce ne soit la direction d'acteur qui veuille ça et c'est dommage. L'empereur est lui un piètre acteur, incapable de jouer l'idiot, l'ivrogne ou l'amoureux transis avant l'épisode 45. Le roi de Goryeo a lui aussi un jeu d'acteur très vite figé, alors que l'acteur semble super. Les rôles secondaires sont sympas au début, mais ne sortent plus de leur caricature et c'est un peu lassant (même rire, même réplique, même expression du visage sur 51 épisodes). Il y en a quelques uns excellents (le très vilain, l'eunuque chef, Taltal).
  • Image: comme dit précédemment, la série est filmée pour être vue sur petit écran, donc tout est filmé en gros plan et les arrières plan sont forcément flou. Donc à part les visages parfaits des héros et héroïnes, on ne profite pas vraiment des décors.
  • Musique: il y a constamment de la musique en fond, des violons pendant 10min des fois que l'on ai pas compris que c'est une scène avec une once de romance, de la musique à suspense qui n'en fini plus de faire crisser les dents, pour pas que l'on loupe la scène où il va se passer quelque chose 10 min plus tard. Bref c'est pas bon. La musique du générique de fin change parfois, sans que l'on puisse savoir pourquoi.
  • Combats: tous les combats sont les mêmes ou presque, il n'y a que la tenue des acteurs qui changent. C'est un peu dommage qu'il n'ai pas changé les angles de prise de vue, les techniques de combat (les bandit se battent exactement comme les militaires).
  • Romance: j'ai eu des larmes, un peu, mais niveau tendresse c'est pas ça. Interdiction de se toucher à cette époque, donc c'est frustrant. Il y a plus d'affection avec les enfants des autres qu'avec le conjoint dont ils sont supposés être raide dingue. J'ai trouvé les scénaristes durs avec nous.
  • Costumes: bon là par contre, on s'en met plein les mirettes. Je soupçonne que la moitié du budget du film y est passé.

Conclusion, on est clairement dans du kdrama premier prix au niveau scénario, image et jeu d'acteur. Les décors grandioses sont sous exploité (quelques images de synthèses aurait pu faire des trucs sympa). Il y a de bons acteurs et actrices parfois sous employées, quelques mauvais (malheureusement aussi dans les rôles principaux). Les costumes sont magnifiques.

Liens

Notes

[1] Je dis pseudo-COVID, car ça en avait tous les symptômes mais le test antigenique ne l'a pas détecté. Donc un truc genre COVID ou vilain rhume, qui met bien à plat et congestionne toute la sphère ORL au point de faire même disparaître encore une fois mon odorat.

[2] Probablement vrai car Goryeo est occupée par les mongoles, il y a donc du brassage culturel, ou alors du fait que les scénaristes soient coréens, je n'en sais rien

[3] J'ai fait ça le jour où je n'arrivais pas à me coucher à cause de mon nez qui coulait et obstruait ma respiration, m'obligeant à rester assis.

[4] concubine

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samedi 28 octobre 2023

Ça n'a aucun sens donc c'est français

Toujours aussi excellent, voici un autre récit de bataille par Odieux Connard après la bataille de Chesapeake :

En 1795, la flotte hollandaise pense qu'être en mer est suffisant pour se mettre à l'abri de la cavalerie française. Grossière erreur. Voici donc l'une des batailles navales les plus improbables de l'histoire.

Le Petit Théâtre des Opérations - La Bataille navale remportée par de la cavalerie

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vendredi 27 octobre 2023

LibreOffice Calc: alterner les couleurs des lignes

Pour rendre mes grilles de notation de mes élèves plus lisibles, j'ai voulu faire comme les comptable, c'est à dire alterner la couleur de fond des lignes dans une feuille de calcule. C'est super simple à faire une fois que l'on a compris la logique.

Source de l'astuce

  1. Créer un style pour le fond de cellule. Le plus simple est de mettre en forme une cellule ou une plage de cellules, sélectionner la ou les cellules, puis créer un style à partir de la sélection.
  2. Sélectionner la grille à mettre en page, puis menu Format -> Conditionnel -> Condition...
  3. Choisir comme condition La formule est et copier le test suivant EST.IMPAIR(LIGNE()) et dans le sélecteur de style choisir le style créé précédament puis valider.

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